L’accueil de votre nouveau compagnon à quatre pattes

L’arrivée d’un chiot chez vous est forcément un événement marquant. Vous l’avez attendu depuis plusieurs semaines, et vous l’entourez des meilleurs soins. Pour que la bonne entente perdure, il est indispensable de mettre ce chiot dans une situation favorable d’intégration : ces premières semaines de vie commune vont conditionner dans une grande part son comportement des années futures.

Pour résumer, il est essentiel d’éviter les deux extrêmes suivants : considérer le chiot comme un être humain dans son comportement intellectuel et émotionnel ou agir au contraire comme s’il était une machine dénuée de sensibilité et de compréhension. À la Clinique Vétérinaire Paris 17, nous sommes là pour vous aider dans vos relations avec le nouvel arrivant.

Comprendre le comportement canin : le premier test

Le chien est un animal qui naturellement vit dans un groupe où les relations entre les individus obéissent à des règles sociales hiérarchisées et complexes. Son développement est fondé sur l’attachement, et les premières semaines de sa vie sont très importantes pour la suite : c’est pendant cette période assez courte qu’il apprend les caractéristiques de son environnement et comment se contrôler.

Le temps très long (par rapport à d’autres espèces) pendant lequel il est dépendant de sa mère, ou par la suite de vous, est étroitement corrélé à sa forte capacité d’apprentissage. Cette période de malléabilité le rend capable d’acquérir les rituels sociaux qui permettent au groupe de s’harmoniser. Mais il est aussi capable de tisser des liens individuels avec l’un ou l’autre des membres du groupe.

Le chien communique par tous les canaux sensoriels (vue, odorat, goût, audition, toucher) et mélange pour communiquer des messages innés, des réflexes et des séquences apprises qui combinent postures, vocalises et émissions. Il est capable de s’adapter à des conditions de vie, de groupe et de milieux très différents, plusieurs fois dans sa vie si nécessaire. Mais il réagira toujours comme un chien avec ses réflexes et sa compréhension.

Il est comme tous les chiens, mais il est aussi unique car il a sa propre histoire et ses propres expériences qui l’ont façonné. Cela signifie que tous les conseils d’ordre général que nous vous donnons ici doivent être adaptés à chaque cas particulier et si vous éprouvez des difficultés dans la communication avec votre chiot ou votre chien, il faut consulter avec lui à la Clinique Vétérinaire Paris 17, ce qui nous permettra de personnaliser des conseils d’éducation.

Attachement et détachement : phases cruciales du développement

Comportement destructif d'un chiot

Votre chiot a sans doute quitté sa mère il y a peu de temps, or sa mère était évidemment son objet d’attachement primaire.

Si il a moins de six mois, il a besoin de quelqu’un pour remplacer cet objet d’attachement primaire. Il va donc choisir une personne qui lui apporte chaleur et réconfort : il restera toujours à son contact le plus proche, ce qui lui apporte l’apaisement nécessaire face à la découverte de son nouveau monde, qui est le vôtre.

Vers six mois, à la puberté, il est essentiel de procéder au détachement. Cela ne signifie pas ne plus l’aimer mais plutôt remplacer son attachement primaire à une personne par un attachement à tout le groupe, ce qui sera indispensable tout le reste de sa vie.

La première chose à faire à cette fin est de faire en sorte que vous (et non lui) soyez à l’origine des contacts que vous avez avec votre jeune chien. Cela lui permettra par exemple de rester seul, de supporter votre absence sans développer cette pathologie du comportement fréquente et bien connue (même si toujours difficile à soigner) : l’anxiété de séparation qui amène votre chien à hurler, détruire ou souiller votre appartement en votre absence.

L’apprentissage de la propreté : conseils pratiques

Quand on adopte un chiot, on doit être prêt à nettoyer ses déjections à la maison pendant un certain temps car très peu de chiens sont propres à l’âge moyen de l’adoption (2 mois environ).

Pour qu’il devienne propre le plus vite possible, il faut respecter certaines règles et surtout éviter certaines erreurs.

La récompense fonctionne mille fois mieux que la punition, la meilleure raison à cela étant qu’elle n’a pas besoin d’être systématique pour être efficace.

Astuces pour faciliter l’apprentissage de la propreté :

  • Profitez des moments favorables : un jeune chiot a envie de faire ses besoins dès qu’il se réveille, dès qu’il a bu ou mangé. Si vous le sortez à ces moments-là, vous avez de grandes chances qu’il fasse ses besoins exactement où vous l’avez transporté, et vous pourrez alors le récompenser par une caresse d’avoir fait au bon endroit.
  • Ne le punissez jamais si vous ne l’avez pas pris en flagrant délit : il pourrait prendre peur de vous : même s’il prend un air penaud, il réagit à votre expression et pas à sa faute. Vous en doutez ? Je vous propose pour vous en convaincre de faire « comme si » avec une souillure imaginaire… Il prendra la même attitude !
  • Ne lui mettez pas le nez dedans, il sait très bien le faire tout seul sans être aucunement dégoûté (il le fera d’ailleurs toute sa vie pendant les promenades) : cela ne lui indiquera pas pourquoi vous êtes en colère.
  • Utilisez avec précaution la méthode du papier journal ou des alèses : il sera toujours plus difficile pour lui de désapprendre cette habitude pour apprendre enfin celle qui vous satisfera enfin.
  • Vous pouvez le sortir sans risque dès que les premiers vaccins ont été réalisés, si vous respectez le rythme des injections vaccinales prescrit. Ainsi, il prendra directement de bonnes habitudes et n’aura jamais peur dans la rue.
  • Ne ramassez pas ses déjections devant lui à la maison, il pourrait prendre votre posture à ce moment-là comme une marque d’intérêt pour ce qu’il vient de faire.

N’hésitez pas à nous faire part de vos difficultés dans ce domaine, au cours de la consultation vaccinale à la Clinique Vétérinaire Paris 17. Cette consultation est aussi faite pour ça !

Éducation canine : apprendre les ordres simples

Deux ordres simples sont essentiels à une vie harmonieuse avec votre chien : un ordre de rappel et un signal d’arrêt.

Les chiens qui ont échappé à un accident en obéissant à ces ordres simples sont très nombreux. Il s’agit d’éducation et non de dressage et vous devez commencer à entraîner votre chiot dès qu’il arrive à la maison.

Conseils pour un apprentissage efficace :

  • Employez toujours les mêmes mots très simples : « Étoile, au pied ! » vaut aussi bien que « Étoile, ici ! » à condition de ne pas en changer.
  • Les séances d’éducation doivent ressembler à des séquences de jeu et doivent être d’autant plus courtes que le chiot est jeune. À 3 mois, elles ne doivent pas dépasser 5 minutes. N’oubliez pas que le renforcement positif est toujours plus efficace que la punition.
  • La désobéissance est souvent due à de l’incompréhension : les mots ont peu de sens pour votre chien si vous ne les accompagnez pas de gestes clairs qu’il décodera plus vite.
  • Dans le cas du rappel, la pire chose à faire est bien de se mettre en face de votre chien et de le menacer en agitant la main ou en criant. Mieux vaut s’accroupir et détourner la tête en l’appelant doucement et en vous tapotant la cuisse « Viens, Étoile ». Votre chien aura alors naturellement envie d’aller vers vous et vous pourrez alors renforcer ce comportement en le récompensant par de vigoureuses caresses.

La marche en laisse : un apprentissage nécessaire

Dans la nature, marcher en laisse n’a pas une grande signification ; il faut donc lui apprendre cette nouvelle relation qui l’unit à vous.

Méthode progressive pour la marche en laisse :

  1. Pour commencer, mettez-lui collier et laisse et laissez-le s’habituer à cette contrainte inédite.
  2. Quand vous attraperez la laisse, ne tirez pas trop fort mais donnez plutôt de petites secousses en attirant son attention par un signal sonore (claquement de langue par exemple). Récompensez-le par de vigoureuses caresses dès qu’il suit la direction de la laisse quelques mètres.
  3. Quand il commence à gambader en laisse à vos côtés, stimulez régulièrement son attention par des signaux sonores pour l’habituer à prendre contact visuellement avec vous : ainsi la laisse physique se double d’une laisse vocale.
  4. La laisse doit toujours être détendue : dès qu’il tire, ramenez-le sèchement au pied et détendez la laisse immédiatement en accompagnant toujours votre geste du même ordre vocal : « Étoile, au pied ! » ou « Étoile, ici ! ». Et félicitez-le dès qu’il fait quelques mètres sans tirer. Si la laisse est tendue, elle transmettra toutes vos émotions et déclenchera souvent des réactions indésirables, comme de l’agressivité à l’égard de ses congénères.

Sortir votre chiot : sociabilisation et adaptation

Il y a une très forte probabilité que votre chiot vive dans un environnement très différent de celui qui a été le sien avant son adoption.

Il doit s’habituer à son nouvel environnement avant ses trois mois si possible, ce qui lui évitera d’être victime du syndrome de privation, cette affection comportementale très courante caractérisée par une grande difficulté d’adaptation au milieu urbain.

La seule précaution à prendre est d’éviter les endroits souillés par des animaux inconnus et les contacts avec des chiens non vaccinés tant que sa vaccination n’est pas complète.

Si votre chiot vous semble anormalement apeuré lors de ses premières sorties, évitez de le caresser pour le rassurer : vous récompenseriez sa crainte qui s’en trouverait ainsi renforcée. Le mieux est d’y sembler indifférent et de lui changer les idées en jouant avec lui.

Si malgré tout la peur lui ôte toute possibilité de répondre à vos stimulations, parlez-nous en à la Clinique Vétérinaire Paris 17 lors d’une consultation spécialisée en comportement, nous saurons vous conseiller pour améliorer les choses.

La hiérarchie : établir des règles claires

La dernière chose, mais pas la moindre, pour respecter la nature de votre chien, est de lui assigner une place dans une structure hiérarchisée. Pour cela, il n’y a qu’une chose à faire : prendre la place du dominant de la meute et assurer ainsi à votre chien la tranquillité d’esprit qui revient de droit aux dominés de la meute.

Ce sont les dominants qui ont en charge le bon fonctionnement du groupe et qui assignent leur place à chacun, autorisant, interdisant, réglant les rituels quotidiens.

Évidemment, cette autorité ne doit pas être violente mais au contraire bienveillante. Point besoin de longs discours, il suffit d’appliquer deux règles simples :

  1. Donnez à manger à votre chien après vous, sans assister à son repas, et ne partagez rien à table. Il verrait ça comme un acte de soumission de votre part.
  2. Ne laissez pas votre chien choisir comme place de couchage un endroit stratégique comme la chambre ou les lieux de passage d’où il peut surveiller les allées et venues.

Ainsi, en contrôlant ces deux points beaucoup plus importants pour lui que pour vous, vous avez peu de risques de voir votre chien développer une agressivité hiérarchique.

Vous serez amené parfois à le sanctionner. Tant qu’il est un chiot, faites-le comme l’aurait fait sa mère : attrapez-le par la peau du cou et suspendez-le jusqu’à ce qu’il se calme. À ce moment-là, reposez-le et caressez son épaule, ce qui lui transmet un signal d’apaisement. Il apprendra ainsi que vous vous considérez naturellement comme son dominant.

Conclusion

En respectant sa nature et son individualité, vous élèverez votre chiot de la meilleure des façons et vous aurez le plaisir d’avoir un ami fidèle et heureux qui vous apportera toutes les joies que vous en attendiez.

Si vous trouvez toutefois que votre chien a des comportements gênants ou dangereux, n’hésitez pas à nous en parler lors d’une consultation comportementale à la Clinique Vétérinaire Paris 17, nous saurons vous conseiller.

Besoin d’aide pour votre chiot ?

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